La Pyramide inversée

Ce projet de Pyramide a été initié à l'occasion d'une candidature pour une Biennale Textile. 

De part ses dimensions très larges, ce n'est pas une œuvre très simple à installer. Tout repose sur la gestion de l'équilibrage central, sur plusieurs axes à prendre en compte.

Pas moins de 686 fils (environ 1700m de longueur totale) composent cette pyramide étonnante. 

 

D'un point de vue technique, elle est assemblée par 7 tasseaux de bois, percés chacun de 98 trous espacés de 1cm. Chaque tasseau est assemblé dans un ordre précis et tous les fils doivent se rassembler et s'équilibrer sur l'axe central, à l'aide d'un contrepoids de béton. 

Le tout suspendu tel un mobile, pouvant bouger légèrement au gré du vent et des courants d'air. 

La structure, maintenue par des chaines d'acier, doit reposer sur un axe bien plus solide ensuite (ici, des rails métalliques, maintenus à l'aide de serre-joints sur une poutre IPN présente dans le bâtiment).

 

L'objectif de ce travail était d'avoir à jouer sur les notions de gravité terrestre, d'équilibre et de transparence. Il est en effet presque impossible à l'œil nu de suivre un seul fil, tant ils sont nombreux et donnent l'illusion de tout est mélangé. Mais ce n'est qu'une illusion, l'œuvre ne pouvant pas du tout s'emmêler.

Les jeux de transparence, d'ombre et de lumière troublent le regard, qui peut suivre tantôt les fils des axes de l'un des 7 tasseaux, tantôt se perdre et se laisser plonger dans l'illusion d'optique ainsi obtenue.

 

D'un point de vue historique, elle rend hommage à l'architecte des Pyramides du Louvre, Leoh Ming Pei, qui a basé son travail sur les notions de transparence, de fragilité et de force, en jouant sur la gravité inversée et la lumière pour réaliser son chef d'œuvre célèbre qui trône dans la cour du Musée du Louvre à Paris.